Lorsque la Russie avait conquis Vyborg, l'évêché et le gymnase furent déplacés de Vyborg à Porvoo. En conséquence, la ville a commencé à se développer. L'activité de construction était très dynamique. L'annexion de la Finlande à la Russie a ainsi changé la région de Porvoo à la fois administrativement et économiquement. Porvoo était une ville de transit en provenance de Saint-Pétersbourg. Le transfert de la capitale de Turku à Helsinki a également été un changement très favorable pour les habitants de Porvoo, car la nouvelle capitale était beaucoup plus proche que l'ancienne. Porvoo n'a perdu son caractère de ville de transit qu'au tournant du XIXe siècle, lorsque la mer Baltique a commencé à recevoir son premier trafic de passagers et que la construction des chemins de fer a débuté.
Auparavant, les presbytères finlandais étaient des fermes ou domaines dont les revenus constituaient une part importante du salaire du prêtre. D'autre part, le résident du presbytère était responsable de l'entretien de son appartement de fonction.
Le clergé avait pour mission d'améliorer les conditions de vie des habitants. Les prêtres devaient mener une vie modeste et hospitalière. Si je ne me trompe pas, l'ordination sacerdotale au début du XIXe siècle avait lieu justement à Porvoo.
Dans les années 1808–1819, le vicaire adjoint et assistant du recteur de la cathédrale était Peter Johan Aschan. Il y avait également 5 ou 6 prêtres "supplémentaires"; Jonas Streng était l'aumônier de la paroisse de la ville et Gustaf Schogster était l'aumônier de la paroisse de campagne. De 1816 à 1819 il n'y en avait aucun. D'après les archives, Jacques et Eva se sont mariés à Porvoo le 27 juillet 1817, mais lequel de ces messieurs les a mariés ? Comme il n'y avait pas d'aumônier, il devait s'agir soit de P.J. Aschan que j'ai mentionné ci-dessus, soit de l'un des prêtres supplémentaires : Henrik Gardberg, Zakarias Finnander ou Johan Gabriel Forsskål. Ou encore de Magnus Alopaeus, prévôt en 1817.
Lorsque l'armée fut dissoute, les soldats ont perdu terres et salaires, bien qu'Alexandre Ier ait ordonné qu'une pension leur soit versée conformément aux règlements de l'époque suédoise. Pourtant, de nombreux anciens soldats suédois sont devenus des colons ou des fermiers. Les officiers et les sous-officiers, en revanche, ont réussi à conserver leurs anciens avantages salariaux. Au cours de la guerre de Crimée au milieu des années 1850, des efforts furent faits pour regrouper les troupes régulières. Le but de ces détachements de courte durée était d'empêcher les débarquements anglais et français.
Au début de la période d’autonomie, la Finlande n’avait plus sa propre armée. C'est pourquoi, en compensation de la suppression de l'armée, il a fallu verser une indemnité spéciale pour couvrir les frais d'entretien des petites unités permanentes. Ils formèrent plus tard la Garde finlandaise, qui participa entre autres à la guerre russo-turque dans les Balkans.
Voilà pour le contexte. C'est un peu brouillon mais montre bien que les liens entre Porvoo et les autres villes jusqu'à St Peterbourg étaient étroits; il y avait de la circulation, des échanges d'informations. De plus les prêtres eux mêmes (puisque c'est au presbytère que Jacques a été accueilli) étaient très mobiles et pouvaient avoir deux postes à la fois.