LES TOUAT

Started by Freddy Emile Rahmim ALLOUCHE on Tuesday, July 31, 2012
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7/31/2012 at 9:20 PM

Après le massacre de 400 000 juifs par les romains en Cyrénaïque, les rescapés traversent le Sahara et s'installent dans les oasis. Leur empire va durer près de 1300 ans. Aujourd'hui, on peut retracer leur histoire.

Dans le sud Saharien a existé pendant des centaines d'années un empire juif, l'empire Juif du Touat, un empire sans empereur, ni vie civique, un empire confectionné par plusieurs villes confédérées établies dans les grandes palmeraies.

Ces juifs, en quête de paix et de repos, après les massacres perpétués par les troupes romaines en Cyrénaïque se sont installés dans des oasis, lieux de rencontre des caravaniers qui traversent le désert du nord au sud, de l’est à l’ouest, lieux privilégiés pour les marchés, lieux où l’on échange, on vend, on achète, des lieux devenus prospères.

Ces hommes construisent des systèmes d’irrigation sophistiqués les Foggaras , ils creusent des puits. Des le second siècle, les juifs introduisent et domestiquent le dromadaire venu d’Orient, c’est une révolution

La reine des Touaregs Tin Hinan issue de tribus juives du Sud Marocain était très proche de cet empire

Petit à petit, ils se sont mélangé aux autochtones, aux esclaves venus du Sud, Ils ont accueilli les voyageurs, les ont abrité, ont aussi accueilli les premiers musulmans au VIIIe siècle, surpris eux aussi de rencontrer dans un milieu si lointain, près des fleuves Sénégal et Niger le peuple du livre et la Torah.

Les invités et réfugiés deviennent nombreux dans l’empire et leur présence pressante fait que les juifs devenus minoritaires perdent le pouvoir au profit des musulmans, puis, des communautés entières de juifs sont massacrées, on parle de la destruction et de l’écrasement des juifs de Tamentit et de Gourara.

La découverte de la pierre tombale gravée en hébreu en 1329, en hommage à Mona, fille de Amran par E.F. Gautier en 1903 à Ghormali en témoigne.

Une lettre datée de 1235 ans, trouvée dans la Guenizah du Caire (Lettre d’Is’haq ben Ibrahim al Touaty) fait état de l'intence commerce caravanier qui transite par le Touat, entre Marrakech (safran, lingots d’argent et l’or africain …) et Fustat (Le Caire : perles, des foulards et des tapis d’Orient).

La stèle de Mimoun ben Shmouel, ben Braham, ben Kouby gravée en hébreu en 1390, a été découverte à Tamentit, elle confirme l’existence, au XIVe siècle, de rabbins érudits et de spécialistes en lithographie.

On assiste à la fin de cet Empire en 1492 incroyable coïncidence avec le sort des juifs d’Espagne. Sous la menace, les juifs se convertissent en masse à l’Islam triomphant, d’autres juifs s’exilent vers le sud, jusqu’au Ghana.

Seules les vieilles grand-mères font état de la présence de juifs dans leurs ascendances, après cinq siècles passés

Des noms comme Touati, Touitou, Abani, Gourari, Tamesti, Ettouati, Chaouat, Zenati rappellent l’existence de cet "empire" aujourd’hui disparu.On retrouve d'autres patronymes d'origine berbère : Aboukrat, Aflalo (de la tribu des Aït Afella), Auday, Aouday (en berbère: « Juif »), Azaguri, Zagouri (de Zagora, ville du Dra’), Azancot (en berbère: « gazelle »), Bahloul, de la tribu des Bahloula, Branes, Médioni (de la tribu des Mediouna, Kahinou, Amran, Ichou, Mimoun, etc).

En leur mémoire, un chant populaire d’Ahellil (hallelouia) en usage chez les Zénètes du Gourara, qui évoque la destruction (en 587 av. J-C) du Temple de Salomon : il chante la gloire de Salamo (Salomon).

7/31/2012 at 10:01 PM

Les Touat ou une tribue retrouvée comme Les Menasse (Menaché)

Bien qu’il soit souvent fait mention des « autres tribus » qui ont été emmenées en captivité par les Assyriens en 722 av. J.-C., leur identité exacte est beaucoup moins bien connue.

Puisque pour comprendre ce que c’est que les dix tribus il faut commencer par connaître les douze tribus originelles, passons en revue les fils de Jacob (Israël) qui ont donné leur nom aux douze tribus d'Israël :

Ruben – Siméon – Lévi – Juda – Dan – Nephthali – Gad – Aser – Issacar – Zabulon – Joseph – Benjamin

Néanmoins, pendant toute la période de l'exode d'Égypte, ce sont treize tribus qui sont généralement mentionnées au lieu de douze. Cela vient de ce que Jacob a adopté les deux fils de Joseph, Éphraïm et Manassé, pour qu'ils aient la double part d’héritage acquise par le droit d’aînesse. C’est ainsi que quand les Israélites reviendront d'Égypte vers Canaan, chacune des deux tribus descendues de Joseph recevra une part de terres.

En outre, lors de la colonisation de la terre promise, la tribu de Manassé sera encore divisée en deux groupes terriens, une moitié préférant s’installer sur le territoire situé à l'est du Jourdain, l'autre prenant possession de son héritage à Canaan. Ces deux divisions territoriales sont mentionnées de nombreuses fois comme « demi-tribus » distinctes et c’est ainsi qu’il est souvent question des « neuf tribus et de la demi-tribu » qui se sont établies en Canaan et des « deux tribus et de la demi-tribu » qui se sont établies en Transjordanie. La dernière demi-tribu était aussi désignée sous le nom de « Makir » d’après le fils de Manassé dont les descendants constituaient cette demi-tribu.

La division supplémentaire de l’héritage en terres de Joseph en trois attributions (Éphraïm, Manassé, Makir), plus les onze autres fils d'Israël, amène le nombre total de groupes tribaux distincts mentionnés à quatorze. Dorénavant, nous devons toujours garder à l’esprit la différence entre « l’Israël par le sang » (les tribus descendant des douze fils de Jacob) et ce qui pourrait être appelé « l’Israël terrien » (les groupes tribaux qui ont reçu des héritages distincts en terres en Canaan). Comme on peut le voir, l'unique tribu d’Israël par le sang qu’était la tribu de Joseph est devenue trois héritages d’Israël terrien.

(...) Lévi, l’un de ces quatorze groupes, ne reçut aucun héritage en terres. Au lieu de cela, les Lévites reçurent des villes réparties dans toutes les tribus, afin de pouvoir desservir la nation grâce à la Prêtrise d'Aaron qu'ils détenaient.

De plus, l’une des tribus, Dan, dut renoncer à la part qui lui avait été attribuée à l’origine à la frontière ouest de Juda, de Benjamin et d'Éphraïm à cause de son incapacité de faire face aux invasions philistines. La lutte entre les Danites et les Philistins est partiellement racontée dans l'histoire de Samson. Finalement, la tribu de Dan quitta son héritage au bord de la mer et émigra vers le nord, où elle s’installa dans la vallée du Houla. S’ils n’avaient pas fait cela, ils n’auraient peut-être pas été emmenés en captivité par les Assyriens des siècles plus tard.

Lorsque arriva la fin de la période des juges (vers 1050 av. J.-C.), toutes les tribus d’Israël, terriennes et par le sang, étaient enfin unies en un royaume sous Saül et plus tard sous David. Mais du temps de Salomon, le prophète Achija informa Jéroboam, un Éphraïmite, que le Seigneur avait l'intention de lui donner dix des tribus, tandis que Roboam, fils de Salomon, ne conserverait qu’une seule tribu. C’est ainsi que Jéroboam devint roi d'Israël tandis que Roboam restait roi de Juda.

La première question que l’on peut se poser est : si dix tribus sont allées à Jéroboam et une (Juda) à Roboam, qu’est-il advenu des groupes tribaux restants ? Et quel groupement tribal était-ce : des groupes terriens ou des groupes par le sang ? Ou une combinaison des deux ?

Un des groupes terriens non expliqués dans la prophétie d'Achija est Siméon, dont l’héritage était dans la région du Néguev autour de Beersheba. Jacob avait prophétisé à propos du peuple de Siméon (et de Lévi aussi) que le Seigneur « les disperserait dans Israël » . Moïse, lui aussi, quand il bénit les tribus d'Israël , omit le nom de Siméon ; et après la période de la colonisation originelle de la terre promise, il n'y a plus aucune trace historique du groupe terrien de Siméon, bien que le groupe par le sang soit mentionné dans les prophéties. Siméon était la seule tribu d'Israël à être complètement entourée par une autre tribu, par Juda. En conséquence, il est probable qu'en tant que groupe terrien et même comme groupe par le sang, Siméon a été assimilé en grande partie dans la tribu de Juda à l’époque de Roboam et que le terme « Juda » incluait toujours Siméon.

Benjamin, lui aussi, est mentionné comme faisant partie de Juda du temps de Roboam , bien que Jéroboam ait tout d’abord conservé une partie de Benjamin. Mais dès le temps d’Asa, roi de Juda (955 av. J.-C.), le royaume de Juda s’était emparé de tout le territoire de Benjamin et Benjamin ne fut dorénavant plus qu’un bout du territoire de Juda. Ceci est confirmé par les nombreux passages qui citent ensemble les deux tribus.

Les Lévites, qui n'avaient pas d’héritage terrien important, devaient une grande partie de leur allégeance et de leur service au temple dans la Jérusalem de Juda. Jéroboam expulsa donc la majeure partie des Lévites de son royaume et nomma des non-Lévites comme prêtres pour le service de ses temples apostats.
Ainsi les membres de la tribu de Lévi par le sang, « quittèrent leurs demeures pour se rendre auprès de lui [Roboam] » et « abandonnèrent leurs banlieues et leurs propriétés et vinrent en Juda et à Jérusalem » et finirent, eux aussi, pour la plupart, dans le royaume terrien de Juda.

Mais avec le temps, les royaumes du nord et du sud allaient connaître le destin de l'exil. Le royaume d'Israël fut emmené en captivité par les Assyriens en 722 av. J.-C., tandis que Juda tombait sous les coups des Babyloniens, conquérants des Assyriens, en 586 av. J.-C. Les populations du royaume du nord qui furent emmenées ne revinrent jamais pour récupérer leur pays et, par la suite, devinrent les « tribus perdues » c'est-à-dire perdues pour les historiens de Juda. Les habitants du Juda terrien (...) En 537 av. J.-C., Cyrus II de Perse, qui avait conquis Babylone, promulgua un décret permettant au peuple de Juda de retourner chez lui et de reconstruire Jérusalem et son temple.

Les généalogies des émigrés retour de Babylone nous informent sur la composition principale du sang du royaume de Juda. Ils étaient des tribus par le sang de Juda, de Benjamin et de Lévi.

Si nous y incluons Siméon, qui semble avoir été absorbé par Juda en tant que groupe par le sang, quatre des tribus d’Israël par le sang sont présentes dans le royaume de Juda et elles ont supporté avec Juda tout ce qui est arrivé aux Juifs les deux mille dernières années. Cela signifie toutefois que huit seulement des douze tribus originelles d’ « Israël par le sang » vivaient dans le nord au moment de la captivité assyrienne. Mais ces huit tribus d’ « Israël par le sang » représentaient dix groupes tribaux de l’ « Israël terrien. »

Nous comptons dix tribus « perdues » du royaume d'Israël en nous rappelant que la tribu de Joseph était divisée en trois éléments territoriaux et de population à des fins d’héritage terrien : Éphraïm et les deux subdivisions de Manassé. Par conséquent, les « dix tribus perdues » sont dix groupes terriens perdus et sont représentées comme suit :

Ruben Aser
Éphraïm Dan
Issacar Demi-tribu de Manassé
Nephthali Zébulon
Gad Demi-tribu de Manassé (Makir)

Il est bien connu qu’il y a des indications claires que tous les membres des tribus citées ci-dessus n’ont pas été emmenés en captivité. Certains membres de ces tribus ont été laissés dans le pays, tandis que d'autres cherchaient refuge au royaume de Juda.

En conséquence, les descendants de ces groupes tribaux « perdus » sont restés parmi les Juifs et se sont ainsi répandus aujourd'hui dans le monde entier. Il en résulte qu’une partie de chacune des douze tribus par le sang a été rassemblée dans cette dernière dispensation pour se retrouver de nouveau sous la bannière du seul Roi qui est destiné à réunir tout Israël en ces derniers jours. La promesse est que nous aurons encore la joie d'aider tout Israël – l’Israël des tribus par le sang et l’Israël des tribus terriennes – à se rassembler sous la bannière de l'Évangile depuis les quatre coins de la terre à la suite du rassemblement dans les derniers jours des dispersés et des bannis d'Israël. C'est une promesse dans laquelle nous tous avons une grande foi et une grande confiance.

8/5/2012 at 10:10 AM

Émergence d'une foggara dans une oasis de Timimoun en Algérie.

Ce type d'irrigation, profondément original, donne aux oasis du Touat et de la région du Gourara leur spécificité.

Les historiens du monde Ibadites signalent que la pratique de l'irrigation à l'aide de système des fougaras à Gourara est tellement ancien et que nul n'en connaît l'origine .
Les fougaras seraient probablement l'invention des Berbères zénètes judaïsés et cela bien avant le Xe siècle.

Il consiste à créer des « sources » artificielles en creusant des galeries en pente très faible qui vont rejoindre la nappe. L'eau suinte le long des parois et forme un ruisseau permanent.

Ces galeries sont marquées en surface par des regards pour l'entretien et un survol de la région montre l'ampleur du réseau ainsi créé : on estime à des milliers de kilomètres l'ensemble des foggaras du Gourara et du Touat.

Le travail de creusement a évidemment été colossal et n'aurait pu se faire sans le travail de nombreux personnes

Les système des foggaras ne fonctionne plus depuis 2006, les habitants sont alimentés par le Nord de l'Algérie. Les fruits et légumes sont apportés du Nord. Un désastre écologique est signalé dans cette région

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